Invitation au pèlerinage des pères de famille à Vézelay

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Témoignage
On pourrait se dire que marcher est quelque chose de simple. Être pèlerin est une toute autre chose.

Voilà 2 ans que je participe au pèlerinage des pères de famille et chaque pèlerinage a été l’occasion d’un tête à tête que je n’attendais pas.

Tête à tête avec soi-même

Tête à tête avec Joseph

Tête à tête avec Dieu

Avec soi-même car le dépouillement d’une marche permet de faire silence et d’entendre enfin ce  qui est important pour soi. C’est d’une telle évidence qu’il me semble même ridicule de le dire ici ….mais c’est de cela que sont fait les témoignages.

Avec Joseph, car par deux fois, c’est jusqu’à Marienthal et dans une chapelle dédiée à Saint Joseph que mon pèlerinage s’est terminé. Saint Joseph qui a marché en silence avec moi sans que je le sache vraiment et qui s’est révélé lors de l’adoration du Saint Sacrement. J’ai compris alors que le silence qui avait été le mien lors de ce 1er pèlerinage s’était empli de tellement de choses, que j’ai cheminé en portant tout cela et qu’il m’a été donné de déposer ces « bagages » aux pieds de Joseph dans un état de grand dépouillement. Je garde un souvenir de vérité de ce moment où lorsque j’adorais le Saint Sacrement, j’ai tout déposé et j’ai senti la présence de mes pairs discrète mais néanmoins là.

Avec Dieu enfin, tout simplement. Faire ce pèlerinage, c’est marcher, chanter, mais aussi se donner un espace de liberté dans lequel ma prière s’est déployée. L’accompagnement d’un prêtre, les moments de méditation ignacienne, les partages, les intentions des uns et des autres ont tissé un motif d’une grande richesse et d’une grande beauté.

Ce pèlerinage est enfin un endroit, un moment ou l’on peut simplement marcher en pleine nature et se nourrir de cela. Dépouillement et enrichissement Simplicité et profondeur Ce pèlerinage est tout sauf un moment comme les autres Olivier 

Quelques photos du pèlerinage de 2016

Qu’est-ce qu’être pèlerin ?

C’est d’abord celui qui consent à sortir de sa maison pour se mettre en route, c’est à dire sortir de ses habitudes, de son confort, de tout ce qui fait la douceur (ou l’apathie) de la vie quotidienne. Au point de départ il y a donc un certain renoncement et c’est déjà l’Évangile. C’est l’Évangile vécu pour soi avant d’aller l’annoncer aux autres.

C’est aussi le dépouillement. Celui qui doit se mettre en route n’emporte pas de bagage inutile. Le sac qui pèse trop lourd sur les épaules ralentit la marche. La route est une leçon d’humilité et de simplicité. C’est une leçon encore de vérité. On ne triche pas avec la route. Elle est devant le pèlerin avec toutes ses exigences : le soleil ou la pluie, le chaud et le froid; les montées abruptes et les descentes rapides; tout ce qui exige attention, courage, maîtrise de soi. La route est donc avant tout une rude école pour le pèlerin. C’est une ascèse.

La route est encore une école de prière. Le dépouillement purifie l’âme et la rend apte à recevoir. La vision de Dieu n’est perceptible que par un coeur pur. Vision de Dieu dans ses oeuvres, dans les signes édifiés par les hommes, dans les coeurs des pauvres rencontrés.
Le pèlerin chemine toujours vers un haut lieu. Haut lieu du souvenir, haut lieu de la prière. Il a conscience de mettre ses pas dans les pas de milliers d’hommes et de femmes qui l’ont précédé, en quête d’un même souffle régénérateur, d’une même foi, d’un même message.

Ce message doit transformer intérieurement le pèlerin, mais on n’est jamais pèlerin tout seul ni pour soi seul. Chaque pèlerin est toujours l’Eglise en marche. Quel qu’il soit, où qu’il soit, il demeure un témoin. Nous devons toucher du doigt l’importance et la nécessité du pèlerinage. Certes, le premier bénéficiaire est le pèlerin lui-même. Ecole d’ascèse, école de vérité, école de prière, la route devient une école de foi. C’est la foi qui rentre par les sens éveillés, par les pieds et par le coeur.

Le pèlerinage ne saurait être un voyage touristique. Il se prépare spirituellement, il exige effort et  sacrifice. La foi pénètre lentement l’esprit au rythme lent des pas, par les formules maintes fois répétées, toujours les mêmes, mais toujours remplies de sens et plus intimes. On peut méditer à l’infini toutes ces formules brèves et chargées de la grâce de Dieu redites par des milliers et des milliers de lèvres, mais toujours neuves, parce qu’elles sont des mots d’amour.

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