Vivre l’Avent : chemin vers Noël

Bien chers Paroissiennes et Paroissiens de la Communauté de Neudorf-Port du Rhin,

C’est avec une grande joie que je viens vous souhaiter un bon temps de l’Avent, comblé de bénédictions et de belles rencontres, mais aussi, je nous souhaite de faire de ce temps, un temps de vrai ressourcement dans le Christ, Sauveur. Le temps de l’Avent qui prépare la fête de la naissance de Jésus à Bethléem. D’un peu moins de 30 jours, il retrace la longue étendue des siècles écoulés dans l’attente du Rédempteur jusqu’à la plénitude des temps.

Comment vivre ce temps de grâce ? Avec vigilance, c’est à dire avec l’engagement intense et convaincu de qui fait confiance à l’amour miséricordieux de Dieu et se prépare à la rencontre avec le Christ Sauveur. Avec la conversion du cœur, parce que sans un cœur tourné vers Dieu, l’attente, l’espérance et la joie pour la venue du Messie ne sont pas possibles. Avec un cœur de pauvre, non pas tant pauvre au sens économique qu’au sens biblique de celui qui fait pleinement confiance à Dieu et s’appuie sur lui. Avec foi, vertu qui nous soutient pour accueillir, comme Marie, le Fils de Dieu fait chair pour notre salut. Avec espérance qui est l’attente confiante d’un bien à venir absolument bon. Avec piété dans la pratique de la prière qui est pendant l’Avent une affectueuse invocation à celui qui est attendu: Viens Seigneur Jésus. Avec joie, expression d’une attente joyeuse parce que celui qui est attendu viendra certainement. Dieu est fidèle.

L’Avent est le temps pendant lequel L’Église célèbre la joyeuse attente du messie ainsi que la forte et véritable certitude de l’Avent du Royaume de Dieu, qui est justice, paix et joie, sans rapport avec le boire et le manger. Mais c’est seulement en retournant vers le Seigneur de tout notre cœur, dans l’attente de sa venue et de son retour, que ce Royaume de paix, de justice et de joie s’instaurera en nous et dans le monde. En voyant les divers conflits et la violence qui meurtrissent une multitude de personnes à travers le monde, il est certain que nous avons quelque chose à apporter, nous, chrétiens. Nous sommes 2,5 milliards de chrétiens sur la terre. Si nous nous convertissions vraiment, il est probable que bien des choses changeraient, vous ne pensez pas ?

Alors, la vigilance réclame la conversion pour lutter contre la somnolence, l’inattention et l’oubli. Il faut rappeler cependant que la personne vigilante ne désigne pas, comme c’est en revanche habituellement le cas dans le monde grec, la personne qui est éveillée, qui rassemble toutes ses forces et qui trouve en elle-même tout le courage nécessaire pour affronter la nuit et l’éventuel ennemi.

Dans le monde biblique, vigilant désigne celui qui est éveillé, qui fait confiance à Dieu et qui s’agrippe à lui, qui s’abandonne à lui. La parole vigilante ne dit donc pas directement quelque chose à faire mais plutôt une façon de vivre et de regarder, en fait, nous imprégner vraiment, en vérité, sincèrement de JESUS.

Un chant de l’Avent dit : « Réveillez l’attente dans votre cœur pour accueillir le Roi de gloire ». L’impératif de regarder avec un cœur éveillé, c’est à dire avec attention et perspicacité implique la lucidité de ne pas se laisser tromper par les apparences ainsi que la clairvoyance qui nous permettra de reconnaître dans une grotte l’Enfant, « messager de paix », qui « apporte au monde le sourire de Dieu ».

Pour être bibliquement et chrétiennement vigilant, une conversion du cœur et des « yeux » est donc nécessaire. En effet sans une profonde conversion, il n’est pas possible de vivre l’attente, l’espérance et la joie pour la venue du Seigneur. A cet égard le pape François enseigne. » L’Avent est un temps de joie parce qu’il nous fait revivre l’attente de l’événement le plus joyeux de l’histoire: la naissance du Fils de Dieu de la Vierge Marie. Savoir que Dieu n’est pas loin, mais proche, qu’il n’est pas indifférent mais compatissant, qu’il n’est pas étranger mais Père miséricordieux et qu’il nous suit amoureusement dans le respect de notre liberté: tout cela est le motif d’une joie profonde que les événements quotidiens ne peuvent altérer » (18 décembre 2015).

L’Avent est le temps de l’attente du Dieu éternel qui se fait présence d’amour dans le monde. Et c’est justement pour cette raison qu’il est de façon particulière le temps de la joie, d’une joie intériorisée, qu’aucune souffrance ne peut effacer. La joie parce que Dieu s’est fait enfant. Cette joie, invisiblement présente en nous, nous encourage à continuer notre chemin avec confiance. L’Avent est par excellence le temps de l’espérance pendant lequel ceux qui croient au Christ sont invités à rester dans une attente vigilante et active, alimentée par la prière et par l’engagement actif et quotidien de l’amour. Benoît XVI disait : « Que votre vie soit un témoignage particulier de charité et signe visible du Royaume à venir » (RCV, 30). Faites en sorte que votre personne irradie toujours la dignité du fait d’être épouse du Christ, exprime la nouveauté de l’existence chrétienne, et l’attente sereine de la vie future. Ainsi, par votre vie droite, vous pourrez être des étoiles qui orientent le chemin du monde. »

Que le Dieu de la Paix, venu prendre chaire de notre chaire, vous bénisse chacun et chacune de vous, mais aussi celles et ceux qui vous sont chers et que vous rencontrerez. Puissions-nous faire de nos rencontres des bénédictions !

« Vive Jésus en nos cœurs ! » P. Franck + notre curé

Retrouvez toutes nos propositions dans la feuille du mois

decembre-2023-2

Utilisez les flèches pour tourner les pages.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.