La messe pas à pas

Voici une présentation de la messe à destination des servants de messe mais bien utile à tous ceux qui désirent entrer dans le sens des gestes et des paroles de la Liturgie de l’Eglise.

Extrait du livret « Servant d’autel, Fête et saison ». Pour plus d’information liturgie.catholique.fr

▸ La messe est un Mystère. 

À la messe, c’est ton cœur qui doit se rendre disponible pour recevoir la grâce de Dieu. Tu le comprends déjà, la messe ce n’est pas avant tout faire des choses, c’est s’unir au Christ qui aime sans limite et jusqu’au pardon en se donnant. Tout ce qui concerne Dieu est un mystère.

À la messe, on dit même que ce mystère est grand, qu’il faut le proclamer: « Il est grand le mystère de la foi » et: « Proclamons le mystère de la foi. »

Alors, qu’est-ce qu’un mystère ?
C’est une initiation à des choses cachées, c’est le secret de Dieu qui se dévoile.

Son contenu, c’est la Vie éternelle, le Salut par la réconciliation des hommes avec Dieu par Jésus Christ. Cette réalité divine, on peut L’approcher mais on ne peut pas en faire le tour. On ne peut pas la comprendre entièrement, on ne peut pas la posséder.

▸La messe est une action de Dieu en deux mouvements.

  1. Dieu, dans le Christ, sanctifie le monde. Il le rend saint, comme lui-même est saint.
  2. Les hommes rendent un culte à Dieu le Père en l’adorant par son Fils, Jésus-Christ. 

La messe, ou cène du Seigneur, est tout à la fois:

> Le sacrifice dans lequel se continue le sacrifice de la croix. 

> Le mémorial de la mort et de la résurrection du Seigneur qui nous dit: « Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22, 19).

> Le repas sacré où chacun, par la communion, participe à l’action de Dieu, en annonçant la mort du Christ jusqu’à ce qu’il vienne.

▸Dieu me convoque à la messe (« Faites cela en mémoire de moi »).

Il faut le reconnaître: parfois, je n’en ai pas envie.
Pourquoi faut-il y aller tous les dimanches?
Pourquoi pas seulement quand j’en ai envie? Est-ce obligatoire?

Tout d’abord, rappelle-toi que le mot « église » signifie: assemblée par convocation. Dieu nous appelle chacun, selon notre baptême, à faire cela en mémoire de lui. Quand tu vas à la messe, tu réponds à la convocation de Dieu. Tu vas à la messe pour toi, mais aussi pour les autres, tu les représentes.
De plus, quand tu n’es pas là, tu manques aux autres. Le Corps du Christ n’est pas complet, il lui manque des membres.

________

‣ La messe se répartit en quatre temps.

  1. L’assemblée se constitue, se rassemble en réponse à Dieu qui l’appelle.
  2. L’assemblée reçoit, partage. la Parole de Dieu et s’en nourrit.
  3. L’assemblée rend grâce à Dieu en s’offrant, et partage les signes du Christ.
  4. L’assemblée est envoyée dans le monde pour vivre comme le Christ.

Le premier temps de la messe: le temps du rassemblement.

L’assemblée se constitue. Une personne de l’équipe liturgique fait un accueil.

> Procession d’entrée.

Un chant accompagne la procession d’entrée, il unit les cœurs.

La procession n’est pas là pour  » faire beau « . Elle rappelle par les signes de l’encens, des lumières, de la croix, de l’évangéliaire, des ministres, Jésus qui avance au milieu de son peuple.

Les membres de la procession, en entrant dans le sanctuaire, font une salutation par une génuflexion.

L’évêque, les prêtres vénèrent l’autel; c’est un lieu saint, c’est le Christ.

> Ouverture de la célébration.

Le président de l’assemblée salue: « La grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous. » Tu le vois, il y a comme un face-à-face. Le président (évêque ou prêtre) fait face à l’assemblée et il y a un dialogue.
En effet, la messe commence par le signe de croix. Le président dit bien que tout ce qui va se faire, se dire, se vivre c’est au nom de Dieu, qui est Père, Fils et Saint-Esprit. Et le signe de la croix rend déjà présent le vendredi saint et le jour de Pâques.

Cela donne un sens à tout ce qui va se passer, ce n’est pas une simple action des hommes.

Voilà, l’assemblée est constituée: c’est un tout, c’est un peuple, c’est un Corps avec plusieurs membres, tous baptisés, parfois encore catéchumènes’.

> Demande de pardon.

Je t’invite à vivre de tout ton cœur ce temps de demande de pardon. S’il ne remplace pas la confession, il nous rappelle que l’amour de Dieu est plus grand que nos péchés. C’est un temps d’acclamation de Dieu et de demande de pardon. Ce temps rappelle que les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres, mais qu’ils se savent aimés par Dieu au-delà de tous leurs péchés: « Notre cœur aurait beau nous accuser, Dieu est plus grand que notre cœur » (1 Jean 3, 20). 

Nous nous mettons en capacité de recevoir le Salut en Jésus Christ.

> La collecte.

Le président dit: « Prions le Seigneur. »

Dieu est là, c’est une invitation qui s’adresse à tous. Pendant le silence, tu peux te tourner vers Dieu pour, dans un cœur à cœur, te confier à lui.

Le prêtre, par une prière de l’Église: 

  • invoque le Seigneur,
  • exprime le mystère célébré à la messe,
  • formule une demande à Dieu, 
  • rassemble les prières de tous les fidèles.

En répondant «Amen », tu t’unis à cette prière.

Deuxième temps de la messe: la table de la Parole.

> Introduction.

Ce temps va de la proclamation de la Parole à la prière universelle.
Mais de quelle parole s’agit-il ? Pas de n’importe laquelle. Dieu nous parle, Dieu te parle.
Comment sa Parole va-t-elle résonner en toi ? Nous vivons dans un monde de bruits, de musique. Tout le monde parle, parfois pour ne rien dire. souvent personne ne s’écoute.

La Parole de Dieu ne risque-t-elle pas de n’être pas reçue? « Cette Parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit » (Luc 4, 21). « Parle Seigneur, ton serviteur écoute » (1 Samuel 3, 10). Il est plus que jamais nécessaire de te rappeler le petit conseil donné précédemment: tout ton être doit « ressembler à une éponge « , c’est- à-dire savoir accueillir ce que Dieu dit aujourd’hui à son peuple, à chacun, ce que Dieu te dit, à toi.

À la messe, on ne lit pas un livre, mais on proclame la Parole. Un livre est un objet, alors que la Parole est vivante. De même qu’on communie au Corps du Christ, de même on communie à la Parole de Dieu. Ce n’est pas telle ou telle personne qui lit, c’est la Parole qui m’est donnée. Encore faut-il ouvrir son coeur pour la recevoir ! Déjà, à l’époque de Jésus, la Parole n’est pas toujours bien reçue, et Jésus l’explique par la parabole du semeur. Certains reçoivent la Parole de Jésus, d’autres non. Parfois la Parole me dérange, « Vivante est la Parole de Dieu, efficace et plus incisive qu’un glaive à deux tranchants » (Hébreux 4, 12). Si c’est le cas, c’est pour dénoncer ce qui, en nous, n’est pas en harmonie avec le cœur de Dieu. Il faut comprendre cette gêne comme un appel à changer, à la conversion.

La Parole est parfois comme un caillou dans une chaussure, elle me dérange. Mais c’est pour m’arrêter. me forcer à m’asseoir et regarder ce qui ne va pas, pour ensuite marcher d’un bon pas

Proclamation de la Parole. 

C’est la partie principale de ce temps. 

> Première lecture/Psaume / Deuxième lecture

La première et la deuxième lecture sont faites par des laïcs, parfois institués lecteurs. Ils se font oublier pour laisser Dieu prendre toute la place.
Le psaume, chaque fois que c’est possible, est chanté ou lu avec un refrain.

Ces lectures s’écoutent assis.

Le lecteur termine en disant: « Parole du Seigneur » ;
et l’assemblée répond: « Nous rendons grâce à Dieu. »
Ce dialogue final nous rappelle que c’est Dieu qui nous a parlé, qui nous a dévoilé son Amour pour cela, nous lui disons merci.

> L’Évangile

Les rites qui accompagnent sa proclamation manifestent que les Évangiles sont plus importants que les autres lectures.

La proclamation : Elle est faite par un diacre ou un prêtre, si possible autre que le président.

Acclamation de l’Évangile : Hors du Carême, elle se fait par l’Alléluia qui encadre un verset de la Parole de Dieu. Pendant le Carême, l’Alléluia est remplacé par un autre refrain.

Lumière et encens manifestent l’importance de cette proclamation.

L’Évangile s’écoute debout, signe de respect devant une personne que l’on veut honorer, le Christ. Nous nous tournons vers le lieu de la Parole.

À la fin de la proclamation, le diacre ou le prêtre dit: « Acclamons la Parole de Dieu »;
l’assemblée répond: « Louange à toi, Seigneur Jésus. »
Là aussi, l’assemblée est invitée à vénérer plus particulièrement la lecture évangélique.

Parfois, deux ouvrages de la Parole de Dieu sont utilisés: le lectionnaire pour les lectures et l’évangéliaire pour l’Évangile. Dans ce cas, ce dernier se trouve sur l’autel jusqu’à la proclamation de l’Évangile. Après la lecture, il est disposé de telle manière que nous puissions L’honorer.

> L’homélie

Elle fait partie tout entière de la liturgie. Habituellement, elle est dite par le président, elle explique la Parole de Dieu. C’est une sorte de catéchèse, d’exhortation qui aborde les grands thèmes de la foi chrétienne. Elle permet de grandir dans la compréhension de la foi.

> La profession de foi.

Elle doit être dite les dimanches et jours de solennité. C’est notre façon de participer à toute la liturgie de la Parole, en disant: « oui, je crois à ce que l’Église révèle depuis toujours ».

On le fait, non avec nos mots, mais avec ceux de l’Église qui, dans sa Tradition, dit la foi de nos Pères. C’est la foi de l’Église que nous proclamons, tout comme la messe célèbre Dieu et non la vie des hommes. L’action liturgique est un don de Dieu à l’Église.

La confession de foi peut prendre plusieurs formes: le Symbole de Nicée-Constantinople, le Symbole des Apôtres ou encore la profession de foi baptismale. Les deux premiers sont à savoir par coeur, le troisième est plus simple, l’assemblée est invitée à répondre: « Je crois. »

> La prière universelle.

Les baptisés ne viennent pas à la messe « pour eux ». Ils ont une responsabilité, une charge, celle de porter dans la prière tous les hommes. On dit qu’ils exercent une fonction sacerdotale baptismale. On prie à différentes intentions: pour l’Église, pour le monde, pour les blessés de la vie, pour la communauté. C’est toute l’assemblée qui exprime sa supplication par un refrain, un silence.


Troisième temps de la messe: la table de l’Eucharistie.

Tu viens de confesser ta foi. Il faut maintenant vivre ta foi. Nous voici dans la seconde table de la messe; rappelle-toi, nous avons dit que la messe est un banquet, on s’y nourrit, on l’a vu, de la Parole. C’est dans ce temps de l’Eucharistie que tu vas pouvoir, peut-être plus encore, être actif avec ton cœur. Qu’est-ce que cela veut dire, être actif à la messe? Ce n’est pas seulement accomplir des gestes, opérer des déplacements, non: c’est aussi une affaire intérieure. C’est le prêtre, l’évêque qui célèbre, et l’assemblée s’associe à cette action, et donc toi aussi. Car un servant d’autel est avant tout, un baptisé, un priant.

Alors comment être actif dans cette seconde table? Quand le président de l’assemblée présente le pain et le vin à l’offertoire, il signifie deux réalités:

  1. Il rend présent à notre monde d’aujourd’hui ce que Jésus a fait une fois pour toutes.
    C’est, dans le sacrement, la re-présentation de la mort et de la résurrection du Christ.
  2. Chaque chrétien est invité à s’offrir, à travers ces signes du pain et du vin, au Père comme le Fils l’a fait lui-même.

> Offertoire.

+ Préparation de l’autel

La messe est un « repas sacrificiel ». On « met la table ». Le corporal*, le purificatoire, le calice*. Puis nous apportons les offrandes, le pain et le vin. C’est à ce moment-là que l’on fait la quête. On offre un peu de soi pour les autres, chacun donne ce qu’il peut. Donner de l’argent, c’est donner un peu de soi, de son temps de travail, de sa liberté.

Une fois les dons installés sur l’autel par le diacre ou, à défaut un prêtre, le président peut encenser pour signifier que l’offrande de L’Église et sa prière montent comme l’encens vers Dieu.

Prêtre, diacre et fidèles peuvent être encensés.

+ Lavabo

Le prêtre se lave les mains en signe de purification intérieure.

+ Prière sur les offrandes 

Elle s’adresse à Dieu, tous les dons sont pour Lui. À travers le pain et le vin, c’est le don du Fils qui est rendu présent à notre vie, mais ce sont aussi nos vies qui sont offertes à Dieu.

Comment bien vivre l’offertoire?
Dans le pain et le vin que nous apportons sur l’autel, les mots du président, « fruit de la terre et du travail des hommes », signifient que toute la création est assumée par le Christ qui donne sa vie pour nous. Alors, à la messe, le Christ offre sa vie pour nous; ce pain et ce vin sont toute l’humanité rassemblée, mais aussi, chaque chrétien peut accompagner ce mouvement d’offrande en s’offrant lui-même au Père.

> La prière eucharistique.

+ La préface ou action de grâce

Elle commence toujours par le même dialogue:

  • PRÉSIDENT: « Le Seigneur soit avec vous. »
  • ASSEMBLÉE: « Et avec votre esprit.  »
  • PRÉSIDENT: « Élevons notre coeur. »
  • ASSEMBLÉE: « Nous le tournons vers le Seigneur. »
  • PRÉSIDENT: « Rendons grâce au Seigneur notre Dieu,»
  • ASSEMBLÉE: « Cela est juste et bon. »

Normalement, le président chante la préface. On redit pourquoi on veut rendre grâce à Dieu, « faire eucharistie » C’est une invocation qui s’adresse au Père, par le Fils. chantée par le président. Après avoir rappelé tout ce que Dieu a fait d’extraordinaire, on veut le chanter en reprenant l’acclamation de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem: « Saint, Saint, Saint, Le Seigneur… »

+ La prière eucharistique

En général, elle commence en reprenant brièvement ce qu’exprimait la préface. C’est « le centre et le sommet de toute la célébration ». L’Église a à sa disposition un choix important de prières eucharistiques; on peut les associer à diverses préfaces. Tu trouves, dans le Missel, quatre prières eucharistiques et des préfaces (communes. des dimanches, selon le temps Liturgique, le mystère célébré)

  • La première prière eucharistique dite « Canon romain » est sans préface propre. Il faut lui en ajouter une selon le temps liturgique
  • La deuxième prière propose une préface propre qui peut être remplacée par une autre, si on le juge bon, ou si c’est nécessaire. en fonction du temps liturgique.
  • La troisième prière eucharistique ne propose pas de préface propre. il faut lui en ajouter une.
  • La quatrième prière eucharistique comprend une préface propre, elles forment un tout.
  • D’autres préfaces et prières eucharistiques sont disponibles. Elles sont dites « pour circonstances diverses ou particulières ²»: pour les assemblées d’enfants, pour la réconciliation, pour les grandes assemblées.

La liturgie ne nous appartient pas, c’est un don que l’Église reçoit, ainsi on ne peut pas inventer, de notre propre chef, une prière eucharistique.

Nous retiendrons, avec la Présentation générale du Missel romain (n° 55) les éléments les plus importants: le président s’adresse au Père par l’Esprit Saint.

+ L’épiclèse:

« Sanctifie-les par ton Esprit pour qu’elles deviennent le Corps et le Sang de ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur, qui nous a dit de célébrer ce mystère » (PE 3).

C’est une invocation afin que les dons offerts par les hommes (pain et vin, signes du travail, de la vie offerte des hommes) deviennent le Corps et le Sang du Christ. Cette invocation rend présent le don du Christ à son Père, et deviendra pour nous nourriture pour la vie éternelle.

+ Le récit de l’institution et de la consécration: 

Ce sont les paroles, les gestes de Jésus et le pain et le vin pris par Jésus-Christ. Le président ne raconte pas ce que Jésus a fait, il le fait pour rendre présent aujourd’hui, à notre monde, ce moment où Jésus donne sa vie pour la multitude.

L’Église obéit à l’injonction de Jésus: « Vous ferez cela en mémoire de moi ». C’est le sacrement, le signe efficace de sa mort et de sa résurrection pour nous aujourd’hui.

+ L’anamnèse:

« Il est grand le mystère de la foi. »
« Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, Nous proclamons ta résurrection et nous attendons ta venue dans la gloire. »

Cette acclamation reprend trois éléments fondamentaux: 

  • Mort de Jésus Christ 
  • Résurrection de Jésus Christ 
  • Attente de son retour.

+ L’offrande:

On rappelle tout ce que le Christ a fait pour nous. Et, tout en attendant « son dernier avènement », nous disons pourquoi l’Église présente cette offrande pour dire merci, « pour rendre grâce ».

Cette offrande rend présent le don de Jésus aux hommes. C’est aujourd’hui que ce don s’accomplit. Mais, comme il l’a été déjà dit, nous sommes invités à nous offrir nous-mêmes au Père, à la suite du Christ, dans le Christ.

Ainsi, peu à peu, les hommes sont unis en Dieu les uns aux autres, comme les grains de blé le sont dans l’hostie, comme les grains de raisin le sont dans le vin.

« Dieu sera tout en tous. »
« Accorde-nous d’être un seul corps et un seul esprit dans le Christ. »

+ L’appel à l’intercession des saints:

L’eucharistie est aujourd’hui, mais l’Église n’a pas de limite ni dans le temps ni dans l’espace. Ainsi nous célébrons, en union avec les saints qui nous ont précédés, avec toute L’Église d’aujourd’hui sur terre. C’est la dimension universelle de la messe: pour tous et pour tous les temps

+ La prière pour les défunts: 

Enfin, nous prions pour les défunts. L’Église l’a toujours fait. Être chrétien, c’est désirer un monde d’amour, pour communier dès ici-bas à la vie de Dieu, mais c’est aussi désirer la vie éternelle, c’est bien ce qui est dit le jour du baptême:

«N… entre dans la maison de Dieu, afin d’avoir part avec le Christ à la vie éternelle. »

+ La doxologie finale:

C’est comme le bouquet final d’un feu d’artifice. Elle exprime la glorification de Dieu. 

L’assemblée répond: « AMEN », c’est-à-dire: « Oui, c’est vrai »

> Le Notre-Père.

Cette prière est aussi appelée l’oraison dominicale. Elle reprend la prière que Jésus donne à ses disciples (tu peux lire Luc 11, 1-4) Les trois premières phrases sont tournées vers Dieu que son nom soit sanctifié, que son règne arrive. que sa volonté soit faite

Ensuite, nous demandons pour nous, de quoi vivre sur cette terre notre vie d’homme.

> Le rite de la paix.

La messe suppose que nous soyons déjà en communion les uns avec les autres, et la communion au Corps et au Sang du Christ en est à la fois le signe et la nourriture. Nous devons prier pour l’unité de L’Église, elle est Corps du Christ, sa division est scandale

Le diacre, à défaut le prêtre, peut inviter les membres de l’assemblée à manifester la paix du Christ. qui est un don de Dieu. Une paix qui n’est pas absence de guerre, mais amour donné à l’autre. Les pratiques varient selon les lieux et les personnes

> La fraction de l’hostie.

C’est un geste qui prend sa source dans celui-là même du Christ à la Céne. Signe que nous communions au même Pain de Vie, signe de notre communion avec Dieu et avec nos frères en Dieu

> L’immixtion.

Ce morceau d’hostie versé dans le calice rappelle celui que l’évêque envoyait aux prêtres en signe d’unité de communion entre lui (successeur des apôtres) et les chrétiens de son diocèse. Pendant toute la fraction du pain et l’immixtion, on dit ou on chante « Agneau de Dieu ».

Toutes les personnes. qui participent à la messe et qui peuvent communier, se préparent à bien le faire. C’est à ce moment que l’on perçoit plus particulièrement la prière personnelle du président

Les sacrements ne sont pas magiques, ils sont efficaces pour notre sanctification, pour autant que nous les recevons avec foi.

> Heureux les invités au repas du Seigneur.

Après s’être nourri de la Parole de Dieu, après avoir insisté sur le sacrifice du Christ qui donne sa vie pour notre réconciliation, c’est le temps de manger le Corps du Christ. La messe est le repas pascal.

« Prenez et mangez » et « Prenez et buvez ». (Matthieu 24, 26)

L’Église réalise donc la volonté du Christ: nous sommes invités à le recevoir, sous certaines conditions – être en état de grâce – dans son corps et dans son sang « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6,54)

« La communion est participation au sacrifice actuellement célébré » (PGMR, n° 56 h)

> L’action de grâce.

Tu as peut-être reçu le Corps du Christ, alors il faut entrer dans un temps de prière personnelle. Dire merci à Dieu de s’être donné en sacrifice pour la vie éternelle. Lui rendre grâce de se donner en nourriture afin que nous devenions. en Lui, Corps du Christ

C’est le moment de lui confier ta vie, ton avenir, les personnes que tu aimes, que tu n’arrives pas à aimer. Tu peux offrir ta communion pour une personne qui n’est pas venue à là messe, qui ne peut pas communier. De toute façon, la communion ne peut jamais être privée, pour toi tout seul, sinon elle perd de son sens.

> La prière de postcommunion.

Le président demande à Dieu que cette communion reçue porte des fruits pour chacun. 

▸ Quatrième temps de la messe: le rite de conclusion.

> La bénédiction.

La bénédiction est prononcée par le président, elle peut être solennelle, en trois temps ou simple.

Dans tous les cas, le prêtre, l’évêque demande à Dieu que tout aille bien dans nos vies selon le cœur de Dieu. Le président fait le signe de croix vers l’assemblée, il donne la bénédiction. Les membres de l’assemblée se signent, ils reçoivent la bénédiction.

> L’envoi.

Les chrétiens sont invités à quitter l’église pour vivre leur vie ordinaire, pour être disciples du Seigneur. La messe n’est pas une parenthèse dans nos existences, elle est sommet et source de la vie. Cette halte a permis de tout remettre à Dieu, mais aussi de trouver des forces neuves pour vivre.

« Allez, dans la paix du Christ », ce sont les derniers mots du président de la célébration, il ne peut rien souhaiter de mieux aux membres de l’assemblée.

> Fin du service de l’autel. Procession de sortie.

Après avoir salué l’autel, servants et ministres redescendent l’allée centrale, la liturgie eucharistique prend fin.

> À la sacristie.

Célébrant et servants se réunissent sous la croix du Christ, saluent la croix: c’est un rappel de ce qui a été célébré. Et on se salue mutuellement, pour rendre grâce du service assuré par chacun.

Avant de partir, chacun prend soin de participer au rangement de la sacristie et de l’église. Le service se termine lorsque tout est rangé.

> Sur le parvis avant de partir.

La messe c’est partir en mission au nom du Christ sur les chemins de notre vie, à la maison, avec nos amis, aux marchés, au travail. Avant de faire ce que Jésus demande à ses disciples « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.  » Marc 16,15, faite un petit pas, allez à la rencontre des fidèles sur le parvis pour se connaitre et s’encourager dans la paix du Christ.

 

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